Dear diary : Je ne sais pas.


Lifestyle / vendredi, février 5th, 2021

Au moment où je t’écris cet article, il est 22H52, et nous sommes le 1 janvier 2021. Il est tard et je suis fatiguée mais mes doigts brûlaient d’envie de courir sur le clavier de mon ordinateur. Je ne sais toujours pas comment je vais le nommer, je ne sais même pas s’il paraîtra un jour ou non, tout ce que je sais, c’est que j’ai ce besoin de m’exprimer alors j’y vais.

 

Tu le sais sûrement si tu regardes mes stories sur Instagram mais je suis dans une période de ma vie où ça ne va pas forcément. (C’est super intime comme article et je crois que je suis méga mal à l’aise mais… c’est un problème pour la moi du futur ça on ne va pas s’en occuper maintenant) Je suis donc dans une période de creux et j’arrive difficilement à en identifier la raison. Est-ce la pandémie qui ne nous lâche pas la grappe ? Le climat anxiogène du confinement, déconfinement et re confinement ? Les masques à l’extérieur même pour les plus jeunes d’entre nous? Le manque de divertissement ? Les petits soucis de la vie ? Le stress ?  La fatigue dûe aux nuits hachées ? Ou bien à l’accumulation de tout ça en même temps ? 

 

Je ne sais pas ! 

 

Tu sais ce que je sais ? C’est qu’à trop vouloir être sur tout les fronts, à trop vouloir tout gérer d’une main de maître, à ne pas vouloir laisser de place à l’imprévu, à être « control-freak » je me suis usé la santé physique et mentale. Je suis épuisée. Je fais un gros travail sur ces traits de ma personnalité et j’ai du mal à admettre que je ne peux pas tout gérer sans avoir de séquelles ou délaisser quelque chose (moi en l’occurrence). La réalité, c’est qu’il y a quelques semaines, je ne voulais plus sortir du canapé, mon foyer était sans dessus dessous, les placards et le frigo remplis de vide (étonnant comme formulation hein? Attends, je m’explique). Ma famille avait de quoi se nourrir, mais c’est tout. Les bases, des choses rapides, peu cuisinées, et aussi fades que mon humeur à ce moment là. Rien n’allait et j’avais mon petit bateau qui était en train de couler, proue la première, la seule chose que j’ai géré parce que je l’avais en obsession : le linge ! Si tout le reste était dans un état minable, il fallait au moins que ça, ce soit ok. (Je ne sais pas pourquoi cette obsession totale vis à vis des lessives) Je me rassurais alors en me disant que je câlinais ++ mes enfants, qu’ils étaient propre, qu’ils jouaient et mangeaient à leur faim et que finalement à ce moment là, le reste je m’en foutais. 

 

Aujourd’hui on est dans la phase de l’après, ces quelques semaines ont fracassé mon moral (parce que du coup, tu te sent clairement comme la pire des incapables quand tu ne sais plus rien gérer) mais aussi toute mon organisation ! Plus de batchcooking, plus de petits goûters fait maison pour mes enfants, quasiment plus de ménage si ce n’est le strict nécessaire, aucun contenu ici sur Juneya.fr, quasiment rien sur Instagram,  je ne voulais plus sortir de chez moi non plus. Est-ce que je te parle honteusement du fait que même me doucher était un calvaire et que je devais littéralement me traîner pour y aller ? Sans parler de mon humeur massacrante et de mon mutisme pire qu’insupportable. (Non ? Tu es sûr.e ? Ok…) 

 

Pas glorieux hein ? Je te raconte pas ça pour me plaindre, j’ai passé cette phase là, concrètement maintenant je suis (en tout cas j’essaye) d’être dans l’action. Je me suis mis un gros coup de pied et je fais le nécessaire pour ne plus être dans cet état minable. 

 

Est-ce que tu crois que c’est un peu comme un deuil ? Qu’il y a des phases ? L’acceptation du fait d’aller mal ? La colère tout ça ? 

 

En tout cas, je reprends du service, à mon rythme, je suis dans l’optimisation de mon temps, la mise en place de nouveaux projets, je fais en sorte d’alléger ma charge mentale et de dealer avec mon anxiété qui fait carrément partie de la famille (Je te jure ! Je suis à deux doigts de lui donner un prénom !) J’essaye aussi un truc révolutionnaire : quitter les réseaux quelques heures quand je sens que j’éponge trop de choses. Oui, c’est pas facile d’avoir une personnalité comme la mienne. 

 

Est-il nécessaire d’ailleurs d’aborder mon caractère? Ma personnalité ? Comment te la faire courte, solitaire, casanière, craintive, pas sociable non plus, sans parler du fait que je suis quelqu’un d’extrême, dans tout les sens du terme. Je ne sais pas faire dans la demi-mesure, il n’y a pas de gris chez moi, soit du noir, soit du blanc et surtout une très mauvaise manière de voir les choses (appelle-moi « la pessimiste » ou « la défaitiste », mais saches que je préfère « la mélancolique »). Je travaille doucement à améliorer mon point de vue et ma façon de penser (d’ailleurs, c’est éreintant ça aussi quand tu es formatée pour voir le verre à moitié vide) et je pense que le fait d’être « extra » et de ne pas avoir de juste milieu, ça m’a clairement desservie ! Quand je vais bien je suis au maximum alors tu te doutes bien que quand je vais mal…

 

(Cet article part certainement dans tout les sens et j’en suis désolée mais ça te donne une idée de mon état d’esprit actuel.)

 

Je me suis rendu compte que j’allais mal et je pense que c’est déjà très bien ! J’ai repris les rennes petit à petit, j’ai repeint mon entrée (le résultat est sur Instagram), j’ai récuré ma salle de bain du sol au plafond et ça m’a beaucoup aidée. Il s’agit maintenant de passer en revue chaque pièce de la même manière (une pièce, une partie de mon cerveau, chez toi aussi c’est comme ça ?) mais step by step comme on dit, l’important pour moi maintenant c’est de me retaper une santé mentale et physique. Archi culcul la praline et très cliché mais ça aussi, c’est une facette de ma personnalité (bien qu’elle ne prenne qu’une petite place). J’essaye aussi de faire des choses qui me plaisent, pour moi, peut être qu’a force, je n’aurais plus à m’imposer ça et que je ne passerais plus par des phases comme celle ci ? Peut être qu’en trouvant un juste milieu aux choses, et en m’imposant d’être un minimum mesurée dans mes propos, mes réactions et mes actions ça ira ? Je travaille là dessus en ce moment. On verra. 

 

Je suis également en train de suivre un programme sportif, l’action appelle l’action n’est-ce pas ? Pour ça aussi, on verra !

 

Mes excuses, ça part dans tout les sens, c’est un billet d’humeur assez intime, mais j’aime relire mes propres articles parfois (un peu narcissique ?) et ainsi, je me rend compte un peu de l’évolution des choses. Bien… je crois que j’ai vidé mon sac, je ne pense pas relire cet article pour le moment, je ne pense même pas le corriger. Si tu le lis c’est qu’il est publié alors pitié, aies un peu de clémence pour les fautes d’orthographes, pour les mots oubliés, les syntaxes erronées… promis j’y reviendrais.

 

J‘espère malgré tout qu’un petit séjour dans ma tête n’aura pas mis un souk dans la tienne. Si tu passes par là en ce moment alors je te souhaite un énorme courage. Après la difficulté, la facilité. On se retrouve sur Insta et ici très vite pour des articles un peu plus « good vibes » jusqu’alors comme d’habitude… take care.

 

Juneya